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Nucléaire? Trop risqué
Nucléaire? Trop risqué
  • Si on vous offre une voiture sans freins vous ne vous mettrez pas au volant. Le nucléaire civil et militaire sont des technologies formidables et ont, certes, des freins mais qui ne sont pas assez sûrs par rapport aux dangers que ces outils représentent.
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Dangers du nucléaire

Dangers du nucléaire

L’insoluble problème des déchets radioactifs

La pression du lobby nucléaire sur le gouvernement

Nucléaire - ruine financière de la France?

Contribution médiocre à la balance commerciale de la France.

Autruche en costume-cravate - recadré étroit

Dangers du nucléaire

Les centrales nucléaires produisent des radiations qui, parfois, échappent à leur enceinte. D'autres se répandent pendant l’extraction de l'uranium (qui ne se fait plus an France), de son transport et à partir des sites de stockage des déchets. Pire, d'après l'Autorité de sûreté nucléaire et de l'IRSN, une catastrophe de type Fukushima se produira en France, la seule question est de savoir quand. (1) Curieusement, le public ne s'en préoccupe pas particulièrement.

Suivant le Baromètre IRSN 2019 sur la perception des risques et de la sécurité « les Français se disent à la fois confiants en la sûreté des centrales et préoccupés par le risque d’accident en France, même si pour eux, le risque est éloigné dans le temps et ne fait pas partie de leurs préoccupations principales. » (2)

Pourtant, les informations sur les très fréquents incidents et accidents des centrales nucléaires sont partout, dans les journaux Le Monde, le Figaro, la Croix, Ouest-France etc., sur le site Mediapart, celui du Réseau Sortir du nucléaire, de Greenpeace et bien d'autres. Plus rarement à la télévision et à la radio. Tous évoquent des problèmes techniques, le plus souvent maîtrisés mais innombrables et parfois aussi le « facteur humain », passé trop souvent sous silence, qui a provoqué l'accident de Tchernobyl, aggravé la catastrophe de Fukushima, a failli d'en déclencher d'autres, comparables, à Windscale, Grand-Bretagne, en 1957, à Three Mills Island, aux États-Unis, en 1979, à Saint-Laurent-des-Eaux en 1980, à la Blaye, près de Bordeaux, en 1989, à Forsmark, en Suède, en 2006, et ailleurs.

Voici quatre exemples, parmi d'autres, de négligences graves et de l'influence du « facteur humain » qui auraient pu conduire à une catastrophe nucléaire majeure en France :

1985-1993 Centrale de La Blaye, près de Bordeaux : L'EDF a été prévenue en 1985 que la digue contre l'inondation par la mer n'était pas suffisamment haute. Pendant quatre ans, l'EDF ne l'a pas rehaussée – et a subi l'inondation de la centrale en 1989 qui a failli, à une heure près, provoquer un « accident majeur ». Il a fallu quatre années supplémentaire avant que cette digue ne soit augmentvée! La route qui mène à la centrale (empruntée en cas d'accident par les pompiers) n'a toujours pas été surélevée.

2005-2006, Centrale de Gravelines : « Le 30 mars 2006, lors des opérations d’arrêt pour maintenance et rechargement en combustible du réacteur no 3, il a été détecté que ce réacteur avait été privé durant un an de la commande automatique d'un circuit assurant son refroidissement en cas d'accident : un fil électrique du système de protection du réacteur n'avait pas été rebranché en 2005, lors du précédent arrêt. D'autres systèmes de protection étaient néanmoins opérationnels. Cette défaillance a été classée au niveau 1 sur l'échelle INES, qui en compte sept. » (3)

2011 – 2019, Centrale de Triciastin : « Le système de détection et de coupure sismique à la Socatri/Areva-Orano du Tricastin (Vaucluse) n'a jamais été rendu opérationnel depuis l’accident de Fukushima. Censé couper l’alimentation électrique de l’INB 138 en cas de séisme important et de prévenir l’apparition d’un incendie consécutif, c'est fortuitement que l'entreprise s'en est rendu compte fin octobre et n'en a averti l'ASN qu'un mois plus tard, 17 jours après le séisme qui a frappé non loin de là au Teil. » (4)

2019, Centrale de Penly : « Discret communiqué d’EDF publié le 23 décembre 2019 sur sa page de 'notes d’informations' et non sur le site de la centrale nucléaire de Penly. Doublé d’un communiqué de presse de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) le lendemain qui en dira beaucoup plus : Parce que des tableaux électriques ont été équipés de connecteurs défectueux lors de la 'maintenance' du réacteur 2 de la centrale nucléaire de Penly faite durant l’été, l’ensemble des systèmes de secours n’aurait pas pu fonctionner. » (5)

L'Autorité de sûreté nucléaire a constaté que lors de la construction de plusieurs centrales nucléaires, l'EDF a sous-évalué le risque de tremblements de terrepour s’éviter des travaux onéreux, pourtant indispensables pour leur sécurité:

« Les centrales de Chinon, Blayais, Saint-Laurent, Dampierre, Belleville, Civaux, Bugey et Fessenheim sont les plus en danger. Celles de Saint Alban, Golfech, Nogent et Chooz sont aussi mises en cause. » Suite aux révélations faites le 26 mai 2003 par le Réseau Sortir du nucléaire, l’Autorité de sûreté nucléaire s’est (enfin) exprimée sur ce sujet par un courrier à destination d’EDF, daté du 20 juin 2003. » (6)

En 2019, l'EDF n'a pas encore achevé les travaux de sécurisation nécessaires. Pourtant, en octobre 2019 le tremblement de terre près de la centrale de Cruas a dépassé sa force maximale de résistance prévue. La centrale a été arrêtée pour vérifications et à cette occasion l'ASN a constaté qu'un seul de ses quatre « diesels d'ultime secours » était en état de fonctionner!

Pour suivre en continu l'actualité du nucléaire on peut consulter les sites de l'Autorité de sûreté nucléaire, de l'IRSN, du Réseau Sortir du nucléaire, Fukushimablog. (7)

Les exemples ci-dessus montrent qu'un accident grave peut surgir d'un « rien ». (8)

Voici un saisissant témoignage sur le « facteur humain », vécu par un jeune Français aux États-Unis :

« Quand j'étais étudiant à l'université Cornell aux États-Unis, avec nos professeurs, nous étions tous d'ardents défenseurs de l'énergie nucléaire. Nous nous sentions les apôtres d'une cause qui allait apporter aux humains le grand cadeau d'une énergie inépuisable, la fin de la pauvreté dans le monde.
Pourtant, un de nos meilleurs enseignants, Philipp Morrison, nous mettait en garde : ''Le plus grand risque inhérent à cette filière, c'est la routine. On peut prévoir des sécurités contre les accidents provoqués par des machines - disait-il - mais on n'est jamais à l'abri de risques causés par les hommes''. 

Dans un centre de stockage nucléaire, le Waste Insulation Pilot Plant (WIPP), près de Carlsbad, dans le désert du Nouveau-Mexique, aux États-Unis, un (ou peut-être plusieurs) conteneur remplis de substances radioactives de longue durée s'est récemment fissuré (…) provoquant une panne qui a obligé le WIPP à se mettre en réparation pour dix-huit mois. Ce centre de stockage, dont on garantissait qu'il était sécurisé pour des milliers d'années, est âgé de seulement quinze ans !

Après l'alerte, pour assainir l'air, un technicien, ouvrit manuellement un ventilateur. Celui-ci aurait dû s'ouvrir automatiquement..., mais il était débranché depuis des années. Et on constata alors que tout le système de ventilation avait des fuites majeures.

Le rapport des autorités fédérales sur cet incident n'est pas tendre. Il dénonce une ambiance de négligence généralisée, une atmosphère de complaisance provoquant des dérégulations des standards de sécurité. (...)

Cet accident et ses suites m'ont rappelé le message de mon vieux professeur. Après mes études, je suis arrivé à la conclusion que le nucléaire est une technique adaptée pour les étoiles, mais pas pour les humains. (9)

Les armes nucléaires ne sont pas à l'abri du "facteur humain": aux États-Unis, plusieurs militaires chargés de lancer, en cas de guerre, les missiles nucléaires intercontinentaux (ICBM) ont été condamnés à la prison pour ivrognerie et l'usage des drogues. Ailleurs, cela doit être la même chose mais seuls les Américains n’hésitent pas à publier ce genre d'informations. Et, bien sûr, le nucléaire militaire connaît aussi de très nombreux problèmes techniques. (10)

Le public devrait avoir une vision plus précise du danger. mais la propagande pro-nucléaire - qui dispose de dizaines de millions d'euros - recouvre les informations disponibles par un brouhaha qui envahit les média en continu.

 Accident nucl - pas aujourd__hui

L’insoluble problème des déchets radioactifs

Un bref résumé de cet immense dossier :

"La production d’électricité d’origine nucléaire génère des quantités démesurées de déchets : chaque année, 23 000 m3 de déchets nucléaires sont produits. Une partie de ces déchets sont hautement radioactifs et le resteront pendant plusieurs milliers d’années.

Et ce n’est pas tout ! Tous les ans, 1 200 tonnes de combustible usé, une fois sorties du cœur du réacteur, sont refroidies dans des « piscines » à côté des réacteurs nucléaires : elles ne sont pas officiellement comptabilisées comme des « déchets » par les autorités car elles sont dites « recyclables ». En réalité, elles s’accumulent dans 63 « piscines nucléaires » en France. Dans celles de l’usine de La Hague, en Normandie, plus de 10 000 tonnes sont entreposées !

À cela s’ajoute l’uranium de retraitement : actuellement plus de 30 000 tonnes s’entassent à Pierrelatte. Et c’est sans compter sur les millions de mètres cubes de déchets radioactifs liquides rejetés dans la mer de La Manche par l’usine de La Hague…

Les déchets nucléaires représentent un véritable fléau pour notre environnement et pour les générations futures, qui auront encore dans plusieurs siècles la responsabilité de les gérer. » (11)

Le traitement d'une partie de ces déchets dans l'usine de la Hague ne résout pas le problème. Il s'agit de réduire la quantité de déchets radioactifs à stocker en milieu confiné (les autres restant à l'air libre) et de produire le « mox », combustible utilisable dans certains réacteurs, mais qui est est plus cher et encore plus dangereux que l'uranium. A part cela, les « piscines » de la Hague, indispensables à la réalisation de ce processus, risquent d'être saturées en 2030 et il n'est pas sûr que EDF puisse en construire d'autres d'ici là. Le président de l'ASN, Bernard Doroszczuk, s'en est inquiété dans une interview du journal Le Monde, publiée le 28/5/2020.

D'après l'Observatoire du nucléaire, les promesses de leur recyclage dans des surgénérateurs, rebaptisés « centrales de quatrième génération », sont une « farce ». (12)

Plusieurs de ces projets ont déjà été abandonnés : Phénix à Marcoule (Gard) , Superphénix à Creys-Malville (Isère), celui de Kalkar en Basse-Rhénanie (Allemagne). Le dernier surgénérateur français, Astrid, a été arrêté « en catimini » en été 2019. (13)

Le stockage des déchets en profondeur, sous des couches géologiques imperméables, envisagé par exemple à Bure, a été jusqu'à présent partout un échec retentissant :

Après l'incendie du site d'enfouissement des déchets nucléaires de Wipp au Nouveau Mexique (USA) en 2014 - site high tech où est intervenu Areva - et après le bourbier de déchets radioactifs dans l'ancienne mine de sel de Asse (Allemagne) qui prend l'eau, voici ce qui s'est produit au Nevada (USA) en octobre 2015 après les terribles inondations de la fin de l'été dans le désert de Mojave où furent enfouis des déchets nucléaires : un geyser atomique !  

A Bure en Champagne, c'est directement de l'eau chaude (géothermie du type de celle de Nancy, proche) que l'on trouve sous le « futur»  site d'enfouissement des déchets nucléaires...

Il n'est pas surprenant que CIGEO suscite des oppositions radicales. (14) Il n'y a pas que Bure : en France les déchets nucléaires sont partout: https://www.youtube.com/watch?v=hTfHZb5xH6E

 

Nucléaire - ruine financière de la France ?

D'après le rapport de la Cour des comptes publié en mai 2012, fondé sur les comptes de 2010, la filière nucléaire n'est plus en mesure d'assumer le coût du nucléaire (cela a empiré depuis) : « Quels que soient les choix retenus, oui, des investissements importants sont à prévoir pour maintenir la production actuelle, représentant a minima un doublement du rythme actuel d'investissements de maintenance. Ce qui fera augmenter le coût moyen de production de l'ordre de 10 %. (...) D'ici à la fin de 2022, 22 réacteurs sur 58 atteindront quarante ans de fonctionnement. Dans l'hypothèse d'une durée de vie de quarante ans et d'un maintien de la production électronucléaire à son niveau actuel [74 % de la production d'électricité], il faudrait donc un effort considérable d'investissement à court terme, qui paraît très peu probable, voire impossible, y compris pour des considérations industrielles.» (15)

A cela s'ajoute la gestion des déchets que l'industrie nucléaire n'est pas non plus en mesure d'assumer seule. L'argent public investi pour compléter ses ressources est détourné du développement des énergies renouvelables et obère la transition énergétique.

« Selon un rapport de la Cour des comptes publié ce mardi 27 mai (2014), le coût de production du nucléaire en France a bondi depuis 2010. Il va continuer à augmenter en raison de la vieillesse des centrales. 

Près de 20% de hausse.

Les coûts de production de la filière en France ont crû de 19,2% entre 2010 et 2013. (...) Le prix du mégawattheure (...) est passé de 49,6 euros en 2010, à 59,8 en 2013. Avec un impact direct sur le consommateur puisque, selon les magistrats, les coûts de production nucléaire compte pour 40% du prix payé par les clients» .   Une partie des 60% restant, à savoir la recherche fondamentale et appliquée, ainsi que le traitement des déchets étant payée par les contribuables!

Le coût de l'électricité varie suivant les estimations de 49,50€ par mégawatt/heure (calcul EDF) à 75€. Dans le futur proche il pourrait augmenter jusqu'à 120€(c'est le montant de la garantie du prix que l'EDF, qui s'est lancée dans la construction de l'EPR en Grande Bretagne, a demandé à son gouvernement). Les autres grandes sources de production: l'hydroélectricité coûte entre 15€ et 20€ le MWh, les centrales à charbon 44€ , les centrales à gaz 74€, l'éolien 69€, le photovoltaïque de150 à 400€.

Cependant, le prix des « renouvelables»  baisse régulièrement et le photovoltaïque pourrait connaître un développement particulièrement avantageux grâce aux nanotechnologies, tandis que les estimations du coût futur des centrales nucléaires croit tout aussi régulièrement.

En prévision des débats sur la transition énergétique, les Écologistes de l'Assemblée nationale ont réclamé et obtenu, en décembre 2013, la création d'une Commission parlementaire d'enquête sur les coûts du nucléaire. Tous les groupes politiques ont annoncé, au cours du débat en séance publique, qu’ils prendraient une part active à ses travaux. La Commission a publié son rapport en juin 2014. (16)

D'après le résumé, fait par France info, ses résultats sont pour le moins inquiétants. (17)

 

Contribution médiocre de l'exportation des centrales nucléaires à la balance commerciale de la France.

« L'Agence internationale de l'énergie atomique dénombre aujourd'hui 66 réacteurs en construction. La Chine qui en a 27, la Russie, 11, la Corée du Sud, 5, en accueillent les deux tiers. Sur ces 66 réacteurs, combien sont des EPR made in France? A peine 5: 1 en Finlande, 2 en France, car il faut bien montrer l'exemple, 2 en Grande-Bretagne - mais, en fait, l'EDF a pris en charge le nucléaire britannique et le coût des retards en Finlande, 2 en Chine ("littéralement offerts par Areva à environ 3,6 milliards d’euros les deux"). De quoi relativiser la place de la France dans le paysage nucléaire mondial.

Ce sont le russe Rosatom et le coréen Kepco qui se taillent la part du lion.»  En Chine, la France a construit deux EPR et a transféré sa technologie : ce sont donc les deux derniers car la Chine deviendra rapidement la concurrente de la France dans le vente des EPR. (18)

Dans quel monde - retourné

La pression du lobby nucléaire sur le gouvernement

La pression du lobby du nucléaire est permanente. Corinne Lepage, ancienne Ministre de l'Environnement et avocate active, explique les intérêts privés qui se cachent derrière la défense du nucléaire dans son livre « L’État nucléaire ». (19)

En 2019/2020, les nucléocrates français s'efforcent de faire baisser, par une pirouette invraisemblable, le « coefficient de conversion » de l’électricité en énergie primaire et ils sont en passe de gagner.

Pour comprendre cette bataille : Alors qu'il faut environ 3 kWh d'électricité d'origine nucléaire pour faire sortir des radiateurs 1kWh de chaleur, EDF admet que ce coefficient est 2,74. Pourtant, officiellement il s'élève seulement à 2,58. Aujourd’hui, EDF veut le faire réduire encore, à 2,3. Pour le justifier, EDF se réfère à une prévision de l'évolution de l'efficacité du nucléaire d'ici 2050 !

Ce changement vise la modification de la réglementation environnementale 2020, qui remplace celle de 2012, de façon à favoriser, de nouveau, le « tout électrique » dans les bâtiments, construits à partir de 2021 - malgré le fait que cela provoque des pics de consommation pendant lesquels l'EDF est obligée d'importer de l'électricité allemande et espagnole!

Les seuls gagnants dans cette affaire sont les actionnaires, les cadres et dans une certaines mesure les employés de ce secteur, au détriment des futurs propriétaires des habitations, des bureaux etc. - et de l'environnement.

C'est tellement énorme que même la revue Que choisir ? - qui n'est pas spécialisée dans le nucléaire - y consacre un article dans son numéro de mars 2020. Voir aussi un dossier technique détaillé de négaWatt (20).

L'association négaWatt conclue dans son "Dossier de presse" du 5/2/2020:

« Visiblement soucieux de relancer la filière nucléaire, le gouvernement choisit de forcer l’électrification des usages en sacrifiant les nécessaires économies d’énergie. Ce faisant, il enclenche délibérément la marche arrière, faisant peser le risque d’une situation d’autant plus difficile et compliquée à résoudre par la suite. »

N.B.: Le Conseil national suisse a voté en 2011 l’interdiction du chauffage électrique, coûteux et peu efficace, qui devra avoir totalement disparu d’ici 2035. (21)

La Suisse a également décidé d'arrêter les centrales nucléaires. (22)

 

............................

Notes:

  1. Jacques Repussard, directeur général de l'IRSN (Institut de Radioprotection et Sûreté Nucléaire), Communiqué de presse du 21 novembre 2012. Mr Chevet, directeur de l’ASN, Autorité de Sûreté Nucléaire, à l’Assemblée nationale en mai 2013. Les directeurs successifs de l'ASN ont exprimé des craintes similaires en 2016, 2019 et 2020 : voir sur ce blog le dossier Gestion (catastrophique) d’un accident nucléaire d'après l'Autorité de Sûreté Nucléaire 
  2. Voir « Aux sources de notre enquête sur 40 ans d’ 'anomalies' de sûreté nucléaire' »du 21 février 2020  https://www.contexte.com/article/energie/entretien-aux-sources-de-notre-enquete-sur-40-ans-danomalies-de-surete-nucleaire_111654.html  « Contexte publie le 21 février une dataviz des 20 000 « événements significatifs de sûreté » déclarés par EDF aux régulateurs du nucléaire, répertoriés dans la base de données Sapide. »  « Nous (IRSN) nous retrouvons avec près de 30 000 événements dans notre base de données, sur l’ensemble de la construction du parc et son exploitation. Pour la première base informatique, il a fallu numériser ces fiches papiers, tous les comptes rendus de l’exploitant. Progressivement, notre base de données a été modernisée, et continue de l’être. » « EDF dispose de sa propre base de données, qui doit recenser un bon million d’événements. Il s’agit bien plus de signaux faibles. Leur base est tellement grosse qu’EDF est en train de la restructurer, dans un projet intitulé « Caméléon ». L’IRSN a su trier les données dès le départ. »
  3. D'après le communiqué du Réseau Sortir du nucléaire du 6 mai 2006, cité par https://fr.wikipedia.org/wiki/Centrale_nucleaire_de_Gravelines#cite_note-Gravelines  Sur l'état général de Gravelines cf http://www.dissident-media.org/infonucleaire/circuit_refroid.html
  4. http://coordination-antinucleaire-sudest.net/2012/index.php?post/2019/12/09/Socatri-%3A-le-dispositif-de-d%C3%A9tection-sismique-n%E2%80%99a-jamais-%C3%A9t%C3%A9-mis-en-service (Ardèche). Cité aussi par News-info-can84 le 8/12/2019 news-info-can84@lists.riseup.net
  5. D'après http://www.sortirdunucleaire.org/index.php?menu=sinformer&sousmenu=themas&soussousmenu=seismes2&page=2  Lettre d’information de la centrale, datée 10 dec 2010, Gravelines info, le confirme partiellement : « Un « écart de conformité » (niveau 1 de l’échelle INES) vis-à-vis du risque sismique, est dit « générique » car commun à 7 centrales nucléaires (Gravelines ainsi Blayais, Cruas, Flamanville, Paluel, Penly et Tricastin) a été déclaré à l'ASN le 8 décembre 2010. Des études et travaux de renforcement sont prévus avant fin 2010 (pour 5 à 6 mois) » 
  6. Voir le chapitre « Le danger est réel » du dossier https://blogs.mediapart.fr/peter-bu/blog/310713/gestion-catastrophique-d-un-accident-nucleaire-dapres-lasn
  7. http://www.sortirdunucleaire.org  La carte d'accidents nucléaires graves dans le monde: https://www.sortirdunucleaire.org/Nucleaire-des-accidents-partout?id_mot= Des livres gratuits sur le danger nucléaire à télécharger : https://editionsdefukushima.fr/?page=1
  8. Cf Le Monde du 11/6/2006 et Le Camard enchaîné daté du 14/6/2006).
    Une info plus récente (il y en a toutes les semaines), début février 2020: rouille, problèmes électriques, pièces mal montées - des dégradations importantes des diesels sur 23 réacteurs nucléaires sur 58.
    Situation de Flamanville, Paluel, Belleville, Nogent et Penly est classée par l'ASN au niveau 2 de l’échelle INES, « un événement significatif pour la sûreté ». Les autres centrales s'en sortent avec un classement au niveau 1.
    « Ainsi, nous dit l’IRSN, une situation de séisme de niveau SMS (voire SMHV) affectant les réacteurs concernés et engendrant potentiellement une perte des alimentations électriques externes pourrait conduire à terme à une fusion du cœur provoquée par l’impossibilité d’alimenter en électricité les dispositifs prévus pour refroidir le cœur, ainsi qu’à une perte de refroidissement de la piscine d’entreposage du combustible usé. »
    https://www.sortirdunucleaire.org/France-Anomalie-generique-Rouille-problemes-electriques-pieces-mal-montees-degradations-importantes-des-diesels-des-reacteurs-nucleaires-d-EDF
    Il ne maquerait plus que cela pendant la période du confinement du au coronavirus COVID19.

    Pour d'autres informations sur les risques du nucléaire, voir le chapitre Les conséquences des accidents nucléaires passées du dossier https://blogs.mediapart.fr/peter-bu/blog/310713/gestion-catastrophique-d-un-accident-nucleaire-dapres-lasn

  9. Une des contributions à l'enquête d'opinion, organisée en été 2017 par l'Autorité de sûreté nucléaire au sujet de l'EPR de Flamanville : Emmanuel, le 18/08/2017 à 12:18. https://www.asn.fr/Reglementer/Participation-du-public/Consultations-du-public/Consultations-du-public-en-cours/EPR-projet-d-avis-de-l-ASN-relatif-a-l-anomalie-de-la-composition-de-l-acier-du-fond-et-du-couvercle-de-la-cuve#commentbloc
  10. https://www.lexpress.fr/actualites/1/monde/etats-unis-2-officiers-des-forces-nucleaires-soupconnes-de-possession-de-drogues_1312884.html
  11. https://www.greenpeace.fr/nucleaire-solution-climat/
  12. http://observ.nucleaire.free.fr/dechets-lauvergeon.htm
  13. Astrid - qui avait déjà coûté un milliard, semble signifier l'enterrement de la filière des « surgénérateurs » dont on connaît les déboires. https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/08/29/nucleaire-la-france-abandonne-la-quatrieme-generation-de-reacteurs_5504233_3234.html Cependant, on continue à espérer la possibilité de maîtriser la fusion nucléaire, une source d'électricité qui ne produirait aucun déchet: « ITER sera la première installation de fusion capable de produire une quantité d'énergie nette ». https://www.iter.org/fr/proj/inafewlines. Devrait être... L'éternel rêve de perpetuum mobile qui, même si le miracle se produisait, n'aboutira pas avant des dizaines d'années. Trop tard par rapport aux problèmes que l'humanité affronte aujourd'hui.
  14. « Depuis 2000, des sommes considérables d’argent public ont inondé les départements de la Meuse et de Haute-Marne, censées favoriser l’« acceptabilité » sociale du projet. Nous avons fait le compte : ce ne sont pas moins de 1,1 milliard d’euros qui auraient déjà été déversés localement par les principaux acteurs de la filière nucléaire. Plusieurs centaines de millions d’euros pourraient encore arroser les deux départements. » https://multinationales.org/Un-milliard-d-euros-ont-ete-depenses-pour-rendre-socialement-acceptable-l Sans parler du coût exorbitant du projet CIGEO lui-même.
  15. LEMONDE.FR | 31.01.12 Interview avec Didier Migaud, premier président de la Cour des comptes.) Voir aussi « Le nucléaire n’a jamais été rentable » du 17 septembre 2019 sur http://findunucleaire.be/echo.htm
  16. http://www3.reuters.fr/graphiques/Rapport_nucl%C3%A9aire.pdf Voir aussi http://bfmbusiness.bfmtv.com/entreprise/deputes-vont-enqueter-couts-nucleaire-665248.html
  17. http://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/nucleaire-la-commission-d-enquete-preoccupee-par-les-futurs-couts-de-la-filiere_619207.html 
  18. http://www.global-chance.org/spip.php?article49
  19. Corinne Lepage, « L’État nucléaire », éditions Albin Michel, Paris, 2014.
  20. https://negawatt.org/RE-2020-une-croix-sur-les-batiments-neufs-performants Voir aussi https://www.batiactu.com/edito/re-2020-filiere-electrique-soutient-choix-gouvernemental-56101.php 

    « Le gouvernement « vient de décider arbitrairement dans le cadre de la future réglementation environnementale 2020 (RE2020) que le coefficient d’énergie primaire de l’électricité serait abaissé de 2,58 à 2,30, et que l’impact climatique du chauffage électrique serait réduit de 180 à 79 g CO2/kWh. La “justification” derrière cette évolution du coefficient primaire/final est fondée sur un argument particulièrement spécieux : puisque la durée de vie d’un bâtiment est de 50 ans, ne retenons plus la valeur actuelle (2,58) mais prenons la valeur qui devrait être atteinte en 2030 (2,30) - à condition que la trajectoire de la PPE soit effectivement respectée, ce qui est loin d’être acquis. Autrement dit, attribuons à l’électricité dès maintenant les bénéfices d’une situation espérée, si tout se passe bien, dans 10 ans. Ces révisions d’apparence technique ne sont en rien mineures : elles apportent un avantage considérable au chauffage électrique par effet Joule (les fameux grille-pains) dans les bâtiments et autorisent une moindre isolation. »

    Cette aberration justifie aussi les subventions des voitures électriques: voir l'analyse de Pierre Péguin: https://apag2.wordpress.com/2020/06/23/reprise-de-lelectri-cation-nucleaire-du-pays-rien-ne-change-letat-se-moque-des-consequences-sociales-et-ecologiques-de-ses-choix/

  21. https://www.letemps.ch/suisse/cantons-signent-larret-mort-chauffages-electriques-centraux Voir aussi https://www.energie-environnement.ch/maison/renovation-et-chauffage/contexte/quitter-le-chauffage-electrique
  22. https://information.tv5monde.com/info/en-suisse-premiere-fermeture-de-centrale-nucleaire-338067
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